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Les Echos : Décarboner l'aviation par Stéphane Viala et Clément Dinel

1.8.2024

Presse

À la découverte de la décarbonisation de l'aviation : points de vue de Stéphane Viala et Clément Dinel

Nous sommes ravis de partager une tribune qui suscite la réflexion sur la décarbonation de l'aviation, co-écrite par Stéphane Viala et Clément Dinel pour Les Echos. Dans cet article collaboratif, ils explorent le rôle essentiel de l'hybridation des avions dans la réalisation des objectifs de neutralité carbone.

Leur analyse montre comment les technologies hybrides innovantes peuvent ouvrir la voie à une industrie aéronautique plus durable, en offrant un chemin viable pour réduire les émissions de carbone tout en maintenant efficacité et performance.

Opinion | Aviation : généraliser l'hybride pour décarboner le secteur

Pour réduire l'empreinte carbone de l'aviation, Clément Dinet et Stéphane Viala prônent le recours massif à l'hybridation. C'est, selon eux, la meilleure solution pour répondre aux objectifs de neutralité carbone car elle est déployable à court terme et à grande échelle.

« Il est idéal pour la mobilité régionale, les décollages conventionnels, courts et verticaux. Il peut également désenclaver des régions ou assurer le transport médical. ». (Ascendance)

Face à l'urgence climatique et à la loi européenne sur le climat visant la neutralité carbone d'ici à 2050 , le secteur aérien doit impérativement opérer sa transformation. Le CO2, représentant 76 % des émissions de GES, est la principale cause de l'effet de serre anthropique . Dans ce contexte, l'hybridation apparaît comme une solution pertinente pour la décarbonation de l'aviation à court, moyen et long terme. L'aviation est responsable de 2,9 % des émissions mondiales de CO2 et les traînées blanches des avions, issues de la combustion du kérosène, ont un impact estimé à deux à trois fois plus important. Face à un trafic aérien mondial qui va tripler d'ici 2050, des alternatives durables s'imposent.

Solution la plus pertinente

En 2020, consciente de l'enjeu économique, la France a débloqué une première enveloppe de 435 millions d'euros, puis une autre de 1,2 milliard d'euros en 2022. Objectif : produire d'ici six ans un avion décarboné. Une course effrénée pour tout l'écosystème mondial. Mais quid des résultats ?

Inspiré par l'automobile , le secteur aéronautique a exploré l'option du tout électrique. Cependant, les problèmes de rayons d'action et d'infrastructures ont conduit les décideurs à opérer un retour vers l'hybride. Prometteurs, les biocarburants (SAF) réduisent les émissions de CO2 de 80 % mais leur production massive se heurte à la rareté de la biomasse.

L'hybride, basé sur un système de propulsion associant électricité et combustion, offre, quant à lui, une solution concrète. Il diminue la consommation de carburant de 25 % sur les avions existants et jusqu'à 50 % sur les avions conçus autour de cette technologie. Une réduction qui intègre plus facilement les SAF, sans modifications majeures des moteurs et des infrastructures existantes.

Quels avions pour quels usages ?

L'aviation se décarbone donc progressivement, avec l'hybride qui s'impose comme une des solutions les plus durables jusqu'en 2050. Cette technologie offre une grande flexibilité d'utilisation. L'hybride-électrique, compatible avec les infrastructures existantes, permet grâce à sa capacité d'être « fuel-agnostic » (à teneur faible en carburant), de diversifier les carburants (JET A-1, SAF, Hydrogène).

Il est idéal pour la mobilité régionale , les décollages conventionnels, courts et verticaux. Il peut également désenclaver des régions ou assurer le transport médical. Le tout électrique, quant à lui, reste limité aux très courtes distances ou aux drones cargo

Une réponse durable

Face à l'urgence de décarboner l'aviation, l'hybridation présente des atouts considérables, applicables à court terme et à grande échelle. Elle intègre des sources d'énergie alternatives, comme l'électricité et l'hydrogène, tout en réduisant la consommation mondiale de carburant. Cette technologie ouvre la voie à des configurations optimales, allant des avions conventionnels aux avions à décollage et atterrissage vertical . Une option d'autant plus viable que l'utilisation des biocarburants est une pratique courante dans le secteur aérien, tous les avions volant dans le monde étant certifiés pour utiliser jusqu'à 50 % de SAF, avec une certification pour 100 % de SAF prévue d'ici 2025.

Il y a urgence à décarboner l'aviation. L'hybridation est un atout majeur, applicable à court terme et à grande échelle. Cette technologie permet d'embarquer des sources d'énergie alternative comme l'électricité et l'hydrogène car elle réduit globalement la consommation. Enfin, l'hybridation offre la possibilité d'aller sur des configurations optimales, des avions classiques ainsi optimisés, jusqu'à des avions à décollage et atterrissage vertical.

Clément Dinel est cofondateur et directeur de l'hybridation chez Ascendance.

Stéphane Viala est directeur de l'ingénierie et des programmes chez Ascendance.

Clément Dinel et Stéphane Viala

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